En l’an 125, Épictète écrivait de petits textes qui ressemblent étrangement à des e-mails issus d’une newsletter.
Par exemple :
« À partir d’aujourd’hui, décide d’un style, d’un genre de vie que tu garderas aussi bien seul que devant les autres.
La plupart du temps, tais-toi ou, si tu veux parler, attends d’y être contraint et fais-le en peu de mots.
Exceptionnellement, quand l’occasion t’y convie, parle, mais ne t’occupe pas de l’actualité : combats de gladiateurs, courses de chevaux, jeux du stade, nourritures et boissons ; ici ou ailleurs, tiens ta langue et, surtout, pas de réflexions sur les gens, en bien ou en mal, ni de comparaisons.
Ris rarement et pas à tout propos ni à gorge déployée.
Abstiens-toi de prêter serment, sinon en toute occasion, du moins chaque fois que c’est possible.
Laisse tomber les invitations à dîner, officielles ou privées. Et, si un jour les circonstances justifient que tu t’y rendes, sois extrêmement attentif à ne pas te laisser aller à la vulgarité. Car si ton partenaire est plein de boue, en luttant avec lui, même si tu étais propre en arrivant, tu en sortiras tout crotté. »
Ou encore :
« Où que tu te trouves, ne te présente jamais comme philosophe. Ne parle pas longuement, devant des profanes, des principes de la philosophie, agis plutôt suivant ces principes.
Par exemple, dans un banquet, ne dis pas comment on doit manger, mange seulement comme il faut.
Souviens-toi de Socrate : il s’était si bien débarrassé de toute envie de briller que, lorsqu’on venait le trouver pour se faire présenter à des philosophes, c’était lui qui conduisait les gens, tant il lui était égal d’être méconnu.
Si, dans une assemblée de profanes, la conversation tombe sur un principe philosophique, d’une manière générale, abstiens-toi d’intervenir : tu risquerais fort de recracher des bribes de savoir mal digéré.
Si un jour on te dit que tu ne sais rien, et que tu n’en es pas mortifié, sache que tu es en bonne voie.
Ce n’est pas en lui mettant l’herbe sous le nez que les moutons montrent au berger qu’ils ont bien mangé ; c’est à leur laine et à leur lait qu’on s’en aperçoit, après qu’ils ont digéré leur nourriture ; eh bien, fais de même : ne va pas mettre sous le nez des profanes les principes de la philosophie, fais-leur en voir les effets quand tu les as digérés. »
Tu peux consulter le reste en lisant le Manuel d’Épictète, qu’on trouve gratuitement sur le web.
Ce qui est fascinant, c’est que s’il avait vécu de nos jours, il aurait pu écrire une newsletter.
La Fontaine aussi, d’ailleurs, avec ses fables, qui ne sont pas autre chose que des petits textes de la même longueur qu’un e-mail, qui utilisent le storytelling pour provoquer des déclics chez le lecteur.
Bref, la façon d’écrire qui fonctionne sur une newsletter est quelque chose d’intemporel, qui existait bien avant qu’on soit né, bien avant que le web existe et qui nous survivra.
Ça veut dire qu’en se fixant pour objectif de maîtriser cet art, on est sûr d’avoir fait un bon choix et d’avoir développé une compétence durable.
Tu pourrais apprendre le montage vidéo, devenir vraiment doué là-dedans, puis te retrouver largué cinq ans après, parce que les outils auront changé, ou bien parce que ton style de montage sera devenu obsolète.
Tu pourrais travailler à devenir une star de TikTok, puis te retrouver deux ans plus tard en possession d’un talent ou d’une compétence qui sera déjà dépassée.
Ou bien... tu pourrais développer une compétence qu’exerçait déjà Épictète en l’an 125, dont tu sais qu’elle est intemporelle et qu’elle survivra même à l’e-mail en tant que support…
Cette compétence-là est éternelle. C’est l’une des seules dans nos métiers, avec la pédagogie et la persuasion.
Si tu y concentres tous tes efforts, alors ton activité reposera sur des piliers stables que ni les modes, ni même les guerres mondiales, les révolutions technologiques et les changements de civilisation ne pourront détruire.
Animer une newsletter de qualité, c’est aussi un métier durable, gratifiant, et qui permet de gagner sa vie « dans l’ombre », loin des projecteurs :
Si tu n'avais pas pu te le procurer, le Manuel des newsletters est disponible depuis quelques jours à peine.
Tu vas y découvrir par exemple :
– Comment limiter de façon drastique tes besoins en acquisition : quelques inscrits par semaine suffisent avec cette méthode (page 33).
– La meilleure façon de trouver instantanément des sujets impactants pour rédiger tes e-mails (page 39).
– Comment créer le site web de ta newsletter (et pourquoi la façon dont la plupart des formateurs ont créé le leur site n’est pas adéquate) (page 41).
– La liste de toutes les méthodes de vente (SANS copywriting) que tu peux ajouter à ta boîte à outils pour obtenir de beaux résultats au fil des semaines et des mois. Ces méthodes sont « douces » : elles permettent de faire des ventes tout en limitant les désinscriptions et en préservant l’intérêt et la confiance que t'accordent tes inscrits. (page 66).
– Comment remplir ta mailing-list avec la publicité (sans devoir créer de pubs agressives, ni dépenser un budget élevé) (page 84).
– La meilleure méthode pour trouver des inscrits par le biais de partenariats avec d’autres créateurs (c’est la stratégie inverse des partenariats classiques… mais c’est celle qui marche le mieux) (page 90).
Et beaucoup d'autres choses...
C'est mon tout dernier guide pratique : le Manuel des newsletters.
📷 La photo du jour :
Le jardin de mon enfance. Photo prise chez mes parents lors de mon passage en France il y a quelques semaines.
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