Ce qui rend le métier de créateur de plus en plus difficile, c’est la fragmentation.
Dans la même journée, on enregistre parfois plusieurs vidéos, puis on répond aux e-mails, puis on fait de la programmation, de l’administratif, de l’écriture créative, du copywriting, des photos, et puis de la retouche.
Et ça empire d’année en année : plus le temps passe et plus il y a de tâches différentes à faire, parce qu’il y a de nouveaux outils et de nouveaux formats qui sont inventés tout le temps…
C’est une erreur de croire que c’est seulement la quantité de travail qui nous fatigue.
Quand on est concentré sur une seule chose pendant toute une journée, qu’on y accorde toute son attention et qu’on a fait du bon travail, on ressent la même satisfaction que lorsqu’on a marché toute la journée en montagne et qu’on vient d’arriver au bivouac, ou la même satisfaction que celle d’avoir jardiné toute l'après-midi quand on contemple le résultat avec fierté le soir venu.
Cette fatigue-là est saine.
Elle n’a rien à voir avec l’épuisement qu’on ressent après être passé du coq à l’âne pendant dix heures.
Malheureusement, la plupart des créateurs s’épuisent inutilement, parce qu’ils n’ont pas compris la différence entre la saine fatigue et l’épuisement.
Pourtant, la solution est simple :
S’organiser pour éviter la fragmentation. Grouper les tâches. Se faire un programme hebdomadaire avec des journées thématiques.
Par exemple, en consacrant les lundis à la vidéo, et uniquement à la vidéo.
En réservant les mardis à l’écriture, et uniquement à l’écriture.
Et les vendredis à l’administratif. Ou à autre chose.
Chacun peut appliquer cette méthode à sa façon. On peut aussi s’organiser par semaines, en commençant chaque mois par sept jours consacrés uniquement à l’enregistrement de vidéos, puis la deuxième semaine du mois uniquement à l’écriture, et ainsi de suite.
Quand on se met à travailler comme ça, on se sent pousser des ailes : en se fatiguant dix fois moins, on est souvent capable de créer trois fois plus.
C’est tellement magique, tellement puissant, que j’ai du mal à comprendre pourquoi tout le monde ne travaille pas encore comme ça.
Plus les années vont passer, et plus on aura d’occasions de fragmenter nos journées de travail.
Parce que, année après année, il y a de plus en plus de formats de contenus, de plus en plus de possibilités, de plus en plus de choses à faire…
Quand j’ai commencé dans ce métier, personne ne faisait encore de vidéos, encore moins de shorts, et les réseaux sociaux n’existaient pas.
Aujourd’hui, beaucoup de créateurs écrivent du texte, publient des vidéos verticales ET horizontales, un podcast, des formations, et encore d’autres choses.
Dans cinq ou dans dix ans, cette liste sera encore doublée ou triplée.
Bref, c’est le moment ou jamais de décider d’arrêter de s’électrocuter le cerveau en passant cinquante fois d’une chose à une autre au sein de la même journée, et de s’offrir enfin le plaisir de revenir à une vie normale.
Ce n’est pas compliqué, et la transition peut être faite en une semaine : il suffit de s’organiser par journées thématiques, en regroupant les tâches.
Essaie chez toi : tu m’en diras des nouvelles…
📷 La photo du jour :
L'état de mon salon actuellement... On dirait une pièce dans laquelle un psychopathe découpe des gens.
C'est la dernière pièce à rénover... C'était long, et j'ai eu beaucoup de difficultés à continuer à travailler pendant cette période.
Mais on approche encore un peu plus de la fin.
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