Je ne fais pas confiance aux gens parfaits


J’ai toujours eu du mal avec les gens trop propres sur eux. J’ai toujours été méfiant. Et l’expérience a souvent validé mon pressentiment.

Regarde tous ces gens soi-disant « sans défauts », qui se présentent comme s’ils étaient parfaits, comme s’ils n’avaient aucune casserole derrière eux, comme s’ils n’avaient jamais rien fait ou dit qu’ils n’aient regretté par la suite…

Certains se prennent pour des sages, d’autres pour des gourous, des leaders, des exemples…

D’autres ne se prennent pour rien, mais ils ont ce regard avec lequel ils dévisagent les vulgaires mortels, l’air de dire « On n’est pas du même monde, vous êtes plein de défauts, gens de la plèbe. Moi, je suis un être pur, j’appartiens à une dimension supérieure. »

Certains sont moralisateurs, d’autres monétisent leur complexe de supériorité en faisant croire aux gens normaux qu’ils ont découvert le secret de la perfection.

Le problème, c’est que dans 100 % des cas, ces gens « parfaits » cachent la vérité.

Je dis bien dans 100 % des cas, parce que comme nous tous, ils sont humains et il n’y a pas un humain qui n’ait pas de défauts, de regrets, de frustrations, de comportements toxiques. Ça n’existe pas, et ça n’existera jamais : ça s’appelle la nature humaine.

Ces gens-là sont donc des menteurs, dans 100 % des cas. Et ce qu’ils cachent derrière leur masque, ce sont souvent des choses qui ne sentent vraiment pas bon.

J’ai davantage confiance en un drogué, en un alcoolique du PMU du coin de la rue, en un escroc du web, même… qu’en ces gens-là.

Parce que l’escroc du web, tu le vois venir. Tu sais ce qu’il espère de toi et tu connais ses tactiques. L’alcoolique et le drogué, ce sont des gens à qui la vie a donné des claques. Ça n’en fait pas pour autant systématiquement des personnes mauvaises.

Par contre, celui qui est propre sur lui et qui donne l’apparence d’être une créature parfaite, il va te faire un plan tordu qui va sortir de nulle part.

Et il se cache tellement bien derrière son masque que tu ne le verras même pas venir. Comme il n’y a pas de matière rugueuse, tu ne peux t’accrocher à rien.

Si tu veux négocier avec lui, ou monter un projet avec lui… tu vas travailler complètement à l’aveugle. Comme si tu bossais avec une ombre.

Et le moment venu, il te la fera à l’envers et tu ne le verras pas venir.

Donnez-moi mille drogués, alcooliques, marginaux, caractériels, escrocs du web… Mais ne me donnez pas de gens « parfaits ».

Je ferais davantage confiance à un gars qui essaye de refourguer des montres à la sauvette à la sortie d’une station de métro qu’à ces gens-là.

Voilà, c’est dit. Peut-être que ce sera utile à quelqu’un…


📷 La photo du jour :

Depuis que j’ai arrêté le smartphone, je me promène souvent avec un appareil photo.

Et ça m’a donné envie de réactiver l’une de mes passions de jeunesse, que j’avais laissé tomber depuis longtemps…

Ça consiste à se promener en cherchant des détails incongrus sur les murs et sur les trottoirs d’une ville, et à les prendre en photo.

C’est une façon différente d’explorer un endroit : on privilégie les rues délaissées, on cherche des détails que personne ne remarque, mais qui, vus d’un certain angle, peuvent être beaux alors qu’ils semblent moches pour les passants, et que personne n’a probablement jamais détourné le regard pour les observer vraiment.

Je publierai peut-être ça sur Flickr (comme à la vieille époque), ou bien sur un site quelque part. Mais je le fais d’abord pour moi : le plaisir, c’est avant tout de se promener en étant attentif aux petites choses, et de prendre les photos. Pas de les publier.


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