Gagner sa vie avec une audience minuscule


Dans les lignes qui suivent, je vais te prouver qu’on peut très bien gagner sa vie sur le web avec une audience minuscule.

Et que la taille d'une audience compte finalement très peu.

Imagine que tu doives déménager tous tes meubles avant demain, parce que ton bail se termine. Mais tu t’y es pris un peu tard : tu n’as encore trouvé personne pour t’aider.

Tu décides de te placer à la sortie d’une énorme station de métro : Châtelet-Les-Halles. Et tu demandes à toutes les personnes qui en sortent si elles veulent bien t’aider à déplacer tes armoires, ton frigo et ta machine à laver.

La plupart d’entre elles ne vont même pas te regarder. Tu leur parleras dans le vent : elles vont t’ignorer.

Certaines vont peut-être t’écouter, mais ce qui est sûr, c’est qu’il te faudra essayer plus de mille fois, peut-être même dix mille, pour trouver quelqu’un qui est disposé à te donner un coup de main.

Maintenant, imagine que tu fasses la même proposition à tes amis. Aux personnes que tu connais depuis des années, qui font partie de ton univers, et avec lesquelles tu as partagé des expériences de vie mémorables.

Quel serait ton taux de réussite, si tu leur posais la même question ? Peut-être 50 %, 30 %… Même s’il était de 10 %, ça serait 10 à 100 FOIS supérieur à tes chances de trouver un inconnu du métro disposé à t’aider.

Et c’est l’hypothèse basse : si tu essayes vraiment, il se peut que la différence frôle un coefficient de 1000.

Pourquoi est-ce que je parle de déménagement dans un texte sur l’audience ?

Parce que sur le web, c’est la même chose qui se passe. Beaucoup de créateurs travaillent dur pendant des années pour réussir à réunir une énorme audience, aussi grande que la foule qui sort du métro.

Et puis quand ils y sont enfin arrivés, ils peinent toujours à gagner leur vie correctement, parce qu’ils n’ont pas bâti la moindre relation avec tous ces gens.

Demande à ceux qui créent pour TikTok : sur un million de vues, ils font rarement le nombre de ventes que d’autres atteignent avec un bête mailing envoyé à 700 personnes qui les connaissent et les suivent depuis des années.

Dans nos métiers, beaucoup de gens ont tendance à se focaliser sur les chiffres : le nombre de vues, le nombre d’inscrits à une mailing-list, le nombre de visites ou de clics…

Mais est-ce qu’un inconnu du métro aurait autant de chances de t’aider ou de participer à quelque chose que tu lui proposes que ta propre mère, ton propre frère, ou l’un de tes amis de longue date ?

À force de réfléchir en termes de chiffres abstraits, on en vient à oublier la force de la relation, de l’implication, et des liens créés au fil des ans.

Et ça donne lieu à des réflexions complètement faussées, dans lesquelles on met sur le même plan des gens qui ont 100 ou 1000 fois plus de chance de nous répondre positivement que les autres.

C’est la raison pour laquelle il faut arrêter de tout faire pour les chiffres, en méprisant le reste : avec les mauvaises méthodes, tu peux te retrouver avec 10 000 inscrits sur ta mailing-list en un mois, mais personne ne t’achètera jamais rien. Ou bien tu peux faire des millions de vues sur TikTok, et peiner à vendre dix exemplaires d’une formation à 20 euros.

Alors que d’autres gagnent très bien leur vie avec 700 inscrits à leur mailing-list, parce qu’ils ont saisi que la relation prime toujours sur le nombre.

C’est crucial aujourd’hui de comprendre ça, parce que l’audience est de plus en plus difficile à acquérir. Il y a de plus en plus de créateurs chaque jour, sur toutes les plateformes. Et le jeu des vues et du nombre, il est plus difficile à gagner que jamais.

Mais comme tout le monde ou presque n’est obnubilé que par ça, il y a de plus en plus de place pour ceux qui font l’inverse, et qui ont décidé de miser sur la profondeur plutôt que sur les vues.


📷 La photo du jour :

Une belle cabane de jardin, chez un voisin de l'autre côté de la vallée.

Ça peut être une bonne idée d'installer quelque chose comme ça sur son terrain, pour s'en faire un bureau !


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