Il y a deux façons de créer du contenu.
La première, c’est un combat sans fin dans lequel il faut repartir de zéro chaque matin :
Il faut attirer l’attention du public en parlant de sujets éphémères qui font le buzz en ce moment ; ou bien en mettant de l’huile sur le feu d’une colère, d’une indignation ou d’une frustration du public, suite à un événement d’actualité.
Cette façon de créer donne des contenus jetables, qui n’auront plus aucune valeur dans quelques jours, semaines ou mois.
Il faudra tout recommencer de zéro à chaque fois, se réinventer constamment. Et chaque fois qu’on manquera d’énergie pour le faire, ou que l’actualité sera trop calme, on sera en danger, parce qu’on n’aura pas construit sa carrière sur des bases solides.
La deuxième façon de créer consiste à bâtir un édifice durable et chaque contenu que l’on publie est une pierre qui le rend encore plus solide :
Quand on crée de cette façon, on peut complètement ignorer les « sujets du moment ». Peu importe que Macron se soit cassé un ongle, peu importe que tel réseau social ait changé de nom, peu importe que le pape ait une angine ou que Géraldine l’influenceuse ait twitté une phrase qui a heurté des sensibilités.
On laisse les autres parler de tout ça : ils sont bien assez nombreux à s’en passionner pour qu’on ait besoin de rejoindre leur conversation.
Et pendant qu’ils en parlent, nous, on aborde des sujets de fond. Des sujets qui seront encore valables dans un an, dans trois ans, et même parfois dans 20 ans :
Chaque contenu que l’on crée est réutilisable à l’infini. Chaque idée que l’on développe, chaque exemple, analogie ou métaphore que l’on trouve pour expliquer sa pensée est une ressource que l’on pourra utiliser et réutiliser dix, vingt, trente ou deux cents fois au fil de sa carrière.
J’habite à la campagne, sur une propriété d’un hectare et demi. En ce moment même, à l’heure où j’écris ces lignes, il y a probablement plusieurs milliers de grillons qui sont occupés à sauter de brins d’herbe en brins d’herbe dans mon champ. Des centaines de milliers de fourmis, occupées à creuser leurs galeries et à engranger de la nourriture pour l’hiver. Des centaines d’abeilles qui butinent. Et des foules de limaces cachées sous des branchages qui attendent le soir pour sortir dévorer des feuilles.
La nature grouille de vie. Chaque jour, des millions d’êtres s’agitent, luttent et meurent pendant que d’autres naissent.
Le web est identique : il grouille sans jamais s’arrêter. Il y a des scandales qui font du bruit aujourd’hui et qui seront oubliés demain. Il y a des influenceurs qui percent et d’autres qui disparaissent. Des sujets qui font le buzz cette semaine et qui seront déjà oubliés lundi prochain.
Laissons la nature grouiller. Laissons le web grouiller. Ce que font les insectes dans ton jardin n’affecte pas tes choix – et encore moins ta carrière. Pourquoi ne pas avoir la même attitude vis-à-vis de ce qui occupe le web aujourd’hui ?
Si cette façon de créer t’intéresse et que tu sens qu’il est temps pour toi de bâtir une activité stable et intemporelle, je t’invite à étudier mon Manuel des activités web durables.
📷 La photo du jour :
"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante."
- Antoine de Saint-Exupéry
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